Dans 129 jours, les Toulousains éliront leur maire.
Ce scrutin va avoir lieu dans un contexte comme nous n’en avons pas connu depuis longtemps, fait de crises et de difficultés accumulées :
➥ une crise politique nationale qui plonge notre pays dans l’instabilité, l’empêchant d’avoir une ligne claire et de prendre des décisions fortes,
➥ une vie politique qui s’est durcie, caractérisée par le poids considérable des extrêmes et une brutalisation des débats comme on le voit à l’Assemblée nationale,
➥ une crise des finances publiques particulièrement grave, avec un déficit et un endettement de l’Etat devenus insoutenables,
➥ une conjoncture économique et sociale incertaine dans un monde où montent les périls, où la France affaiblie a de plus en plus de mal à se faire entendre, tandis que le dérèglement climatique fait de plus en plus de dégâts.
L’enjeu premier du scrutin municipal toulousain sera de préserver notre ville du chaos politique, de lui éviter de reproduire ici les errements inquiétants de la politique nationale. De lui éviter les dangers du mélenchonisme.
Un préalable : il est essentiel d’être dans la vérité du scrutin. Ce sera un scrutin municipal, avec des enjeux locaux et des conséquences locales. Et non un vote de politique nationale.
Ce n’est pas par un vote municipal que seront résolus les problèmes de notre pays. Pour cela, il y aura, peu après, en 2027, une élection présidentielle et des élections législatives.
Je le dis parce que je sais que certains seront dans l’amalgame et n’hésiteront pas à tromper les Toulousains sur la véritable portée de leur vote.
Enjeu important du scrutin, la préservation du dynamisme toulousain, qui voit depuis des années notre métropole, plus que la plupart des autres, accueillir les talents, multiplier les projets et les innovations, rayonner et s’embellir toujours davantage.
Enfin, un enjeu nouveau et majeur de cette élection municipale : la défense, en réalité la promotion, des valeurs démocratiques et humanistes, de la laïcité, aujourd’hui sévèrement attaquées, et de tout ce qui nous permet de vivre ensemble en conjuguant nos différences dans la sérénité.
Car il n’y a pas de progrès possible sans ordre et autorité.
Pour toutes ces raisons, mon intention affirmée au printemps 2023 est devenue décision : je suis candidat à l’élection municipale, je sollicite une nouvelle fois la confiance des Toulousains.
Parce que notre monde est redevenu dangereux, nous devons travailler plus que jamais
➥ à la protection des Toulousains, pour aujourd’hui et pour demain,
➥ à la consolidation de nos acquis, car les succès de Toulouse ne sont pas éternels,
➥ et à relever sans tarder les défis de l’avenir.
Je suis donc candidat pour Protéger l’avenir de Toulouse, l’avenir des Toulousaines et des Toulousains.
J’ai la conviction que mon expérience, que d’aucuns qualifient d’ancienne et de solide, et ma fidélité de toujours à Toulouse, sont de vrais atouts pour préparer l’avenir.
Je propose à nos concitoyens de prendre le parti de l’ambition face aux incertitudes du moment, d’écrire ensemble le projet de notre ville à horizon de 2050, donc par delà les échéances électorales de court terme et les destins politiques personnels.
Le mandat qui s’achève a été une succession inédite de crises par définition imprévues : Gilets jaunes, COVID, crise énergétique, retour de l’inflation, crise politique nationale, crise financière de l’Etat qui nous enlève des ressources, mutation climatique, etc…
Chaque fois, nous avons trouvé des réponses, nous avons continué à avancer, prouvant notre capacité à agir et à réagir pour protéger les Toulousains, en particulier leur santé et leur pouvoir d’achat.
Plus globalement, depuis près de 12 ans, nous avons fait évoluer Toulouse, sans la bouleverser.
Dans tous les domaines, nous avons accompli des progrès d’une ampleur jusqu’ici inconnue dans l’action municipale et métropolitaine : mise en place et montée en puissance d’une politique de sécurité nourrie par des moyens humains et techniques considérables, développement des transports en commun (Ligne C du métro en cours, doublement de la capacité de la ligne A, prolongement de la ligne B en cours, 13 lignes de superbus Linéo, téléphérique urbain, prolongement du tramway jusqu’au Meet) et des pistes cyclables, plantation d’arbres dans toute la ville, 2200 places supplémentaires pour la petite enfance et 40 nouvelles écoles, rénovation de notre patrimoine historique, transition écologique et énergétique. Et nous avons multiplié les réalisations dans tous les quartiers, pour améliorer le cadre de vie et la qualité de la vie de tous, tout en créant de nouveaux équipements culturels et en continuant la transformation des quartiers populaires. Nous avons soutenu le petit commerce, comme le développement économique et l’innovation, notamment pour diversifier notre économie locale, à rebours des discours prônant la décroissance.
Notre bilan, pour consistant qu’il soit, n’est pas, à mes yeux, un motif d’autosatisfaction, c’est un socle pour aller plus loin. Une preuve du sérieux des propositions nouvelles que nous présenterons dans les mois à venir.
Nous laisserons à d’autres les promesses non financées et celle de raser gratis.
Sans attendre les présentations qui viendront, je confirme dès aujourd’hui que la sécurité reste au premier rang de nos préoccupations et que nous formulerons donc des pistes d’action concrètes pour aller plus loin.
Par exemple, première proposition, l’orientation consistant à ce que toutes les rues de Toulouse bénéficient d’au moins une caméra de vidéo protection.
Corollaires de la croissance de notre agglomération, de nouveaux investissements en faveur de la mobilité respectueuse de l’environnement seront indispensables : nous nous projetterons au delà de la ligne C du métro. L’automobile, indispensable à nombre de nos concitoyens, a bien sûr toute sa place car, outre d’être un formidable outil de liberté, sa décarbonation va aller croissant. Ce qui nécessite de maintenir des investissements routiers.
La qualité de la vie au quotidien, dans tous les quartiers, grâce à des aménagements et à des équipements supplémentaires demeurera un axe fort de notre démarche. Plus que jamais, la proximité est indispensable pour concrétiser des avancées au plus près des Toulousains dans leur diversité.
Dans ce cadre, nous accélérerons tout ce qui renforcera la bonne santé des habitants de notre ville, que ce soit l’offre de soins près de chez soi, l’amélioration continue de la qualité de l’air, des plantations d’arbres systématiques partout où cela est possible.
Et, seconde proposition, pour que santé rime avec solidarité, nous généraliserons pour tous la mutuelle communale que nous avons créée avec succès.
De façon plus générale, les Toulousains devront choisir entre un projet de progrès sérieux et cohérent, ou un saut dans l’inconnu avec une coalition pagailleuse et dogmatique.
Pour faire de grandes choses, il faut se garder d’une vision étriquée, partisane ou idéologique. Je laisse à d’autres les dogmes et la politisation à outrance. Ce que je propose aux Toulousains, c’est le rassemblement. Rassembler au lieu de diviser, c’est ma méthode.
C’est pourquoi, contrairement à la pratique répandue dans les plus grandes villes françaises, ce n’est pas un parti politique qui dictera la ligne de l’action municipale. Les citoyens de ce que l’on appelle la société civile, c’est à dire des Toulousains qui n’appartiennent pas à une formation politique, seront, de loin, ceux qui seront en plus grand nombre dans l’équipe, à la fois de continuité et de renouvellement, que je présenterai d’ici Noël.
Comme aujourd’hui, des sensibilités diverses, qui peuvent avoir des positions différentes sur la politique nationale, y participeront. Cette méthode garantit l’indépendance, le pragmatisme et le bon sens.
Pour les mêmes raisons, j’ai l’intention de reproduire la méthode de gouvernance que j’ai mise en place à la Métropole, où se décident des projets stratégiques. Loin de gouverner uniquement avec mes amis, je continuerai à partager les responsabilités avec des élus de toutes les communes et de toutes orientations politiques à part les extrêmes.
Également, à l’heure où notre démocratie est malade, je crois plus que jamais indispensable de fonder nos projets et nos décisions sur une participation citoyenne permanente. Du reste, lors du mandat 2020-2026, nous avons développé les outils participatifs à un niveau qu’aucune municipalité toulousaine n’avait mis en place. Nous amplifierons cette dynamique démocratique du quotidien.
S’agissant de nos finances, je propose aux Toulousains de choisir à nouveau la voie d’inspiration baudisienne d’une gestion rigoureuse. Ici pas d’endettement incontrôlé, ni de crise budgétaire, mais un effort de maîtrise de chaque jour.
Nous savons que les difficultés financières de l’Etat vont certainement se traduire par des ponctions financières qu’il nous imposera au cours du mandat à venir, et ce quel que soit le gouvernement qui tiendra les rênes de notre pays. Raison de plus pour prendre dès aujourd’hui un engagement de sérieux auprès de nos concitoyens. Et de ne pas leur raconter des histoires au cours de cette campagne.
Cela m’amène à annoncer, ma troisième proposition, que, si la confiance nous est accordée dans les urnes de mars, nous n’augmenterons pas, au cours du mandat à venir, ni le taux de la taxe foncière, ni celui de la CFE, la cotisation foncière des entreprises. Ainsi, nous prolongerons la stabilité fiscale que nous avons pratiquée depuis ces 10 dernières années, contrairement à bien d’autres grandes collectivités françaises.
Quelques mots plus personnels pour conclure.
Toulouse est la ville de ma vie. J’y suis né, j’y ai grandi, j’y ai été successivement écolier, collégien, lycéen, étudiant, j’y ai eu mon premier emploi, je m’y suis marié, j’y ai vu naître et grandir mes filles.
Lorsque j’ai reçu des propositions d’entrer au gouvernement, je les ai refusées.
Lorsque, ces dernières années, j’ai été menacé à plusieurs reprises, insulté ou physiquement agressé, je n’ai pas tremblé, j’ai fait face, je n’ai jamais cédé.
Cela, les Toulousains l’ont vu. Ils le savent.
Et ils savent aussi que, dans les temps actuels, si tourmentés, je serai celui qui tiendra ferme le gouvernail. Pour que Toulouse gagne toujours et encore. Car mon seul parti, c’est Toulouse.
J’arrive à un moment de ma vie où je n’ai plus grand-chose à prouver, où une victoire municipale de plus n’est pas indispensable à mon parcours, où il me faut songer à la transmission du flambeau.
Vous l’avez compris, mes chers concitoyens, je ne suis pas candidat pour moi même, ni pour ma carrière. Je veux simplement que notre chère cité évolue toujours dans la bonne direction, que les Toulousaines et les Toulousains vivent mieux en 2032, et plus encore à l’horizon 2050, qu’aujourd’hui.
Je veux protéger l’avenir.
Votre avenir.